En Chine, le lac Wolong sauvé grâce à l’expertise Biotope
Le lac Wolong sauvé grâce à l’expertise Biotope
Partout dans le monde, le changement climatique provoque des dégâts considérables sur l’environnement. Cela a été particulièrement le cas en Chine, dans le nord du pays, pour le lac Wolong.
Disparition des oiseaux migrateurs sur le lac Wolong
En 2009 pour stopper la progression du désert, le maire de Kangping décide de stocker de l’eau. Il transforme alors le lac Wolong en réservoir mais sans en mesurer les effets. Les écologistes locaux sont contre cette transformation, mais leurs avis n’est pas écouté. Le gouvernement local pensait qu’il était nécessaire de remplir le lac d’eau au maximum. Les zones marécageuses autour du lac ont alors commencé à disparaître.
Le niveau du lac monte et 98% des oiseaux migrateurs disparaissent. Or le lac Wolong est une halte internationale pour 50 millions d’oiseaux migrateurs, dont les grues de Sibérie menacées d’extinction (plus que 3 000 dans le monde). Étant donné l’absence de gestion appropriée et une forte pollution des eaux, sur 5 ans l’ensemble des habitats a disparu.
L’expertise de Biotope au service des oiseaux migrateurs
Face à cette catastrophe, la Chine a fait appel à l’expertise de Biotope pour trouver une solution et sauver le lac Wolong. Xavier Rufray, directeur de Biotope Chine a mis en place le plan de sauvetage du lac. Ce projet mené de 2014 à 2018 traite de la restauration écologique de l’ensemble du lac et en particulier de la qualité de l’eau et des habitats qui abrite des milliers d’oiseaux migrateurs.
Biotope est missionné par WLMC/Agence Française de Développement pour effectuer le design de la restauration écologique du lac et pour la rédaction d’un plan de gestion écologique et hydraulique.
Pour cela, le lac a été séparé en deux. Au nord une digue existante a été renforcée, ce qui permet d’avoir un réservoir et de stocker deux mètres d’eau sur une surface de 4 000 hectares.
Au sud, le cœur de la réserve, nous avons une zone humide préservée de 2000 hectares, restaurée avec toute sa végétation originelle. Il y aura moins d’un mètre d’eau afin que les oiseaux puissent se poser et s’alimenter.
L’aménagement réalisé, les résultats ont été soudains et prodigieux. La réserve est devenue un coin de paradis pour les oiseaux car ils y trouvent de quoi manger. En 2018, plus de 100 000 oiseaux d’eau dont 1500 grues de Sibérie fréquentent le site chaque année lors des migrations.
Cette action a également été relayée dans un podcasts par France Inter.