Une thèse sur les collisions avec les chauves-souris, soutenue avec succès
Le 14 novembre 2018, Charlotte Roemer a soutenu sa thèse financée par Biotope et l’ANRT et encadrées par le Muséum National d’Histoire naturelle.
Une thèse pour guider les expertises de Biotope
Les éoliennes et les véhicules routiers occasionnent de nombreuses collisions avec les chauves-souris et menacent leurs populations. Dans le cadre des études d’impact environnementales, les experts chiroptérologues doivent évaluer les impacts de ces projets et préconiser des mesures pour les éviter. Le manque de connaissances scientifiques entraîne cependant une limite dans la robustesse des préconisations, et c’est pourquoi Biotope a souhaité financer une thèse pour y remédier.
Création d’un indice de sensibilité aux collisions
Afin d’évaluer de façon objective la sensibilité de chaque espèce au risque de collision, un indice de sensibilité a été créé en se basant sur le nombre de cadavres de chauves-souris collectés en France et la taille relative des populations de chaque espèce. Pour plus de détails, voir notre article sur le suivis chiros des mâts de mesure . Cet indice est aujourd’hui utilisé dans les études d’impact éoliennes pour hiérarchiser les impacts sur les différentes espèces de chauves-souris.
Effet du paysage sur les risques de collision
En utilisant une méthode tout à fait innovante qui consiste à localiser la position des chauves-souris en triangulant leurs cris d’écholocation, les risques de collisions ont été estimé sur des routes secondaires et sur des projets de parcs éoliens. Les caractéristiques paysagères des sites échantillonnés ont été étudiées afin d’en déduire les paysages qui entraînent les risques de collision les plus importants. Dans cette thèse, les résultats ont été détaillés pour différentes espèces alors que dans des études passées ils étaient souvent regroupés pour toutes les espèces, sans tenir compte des différentes écologies. Les articles scientifiques sont en cours de soumission pour publication et les résultats seront communiqués prochainement.
Un partenariat fructueux
Cette thèse, qui a débuté en 2015, a été financée par l’ANRT (bourse CIFRE) et par Biotope. La thèse a été encadrée par le Muséum National d’Histoire Naturelle et la doctorante a été accueillie dans les locaux du CEFE (CNRS) à Montpellier. Il s’agit de la 4e thèse financée par Biotope.