Suivi à la voile de la mégafaune marine du talus de la Mer Celtique

L’association Skravik Expéditions mène un programme intitulé SHeAReWATER afin d’organiser des missions d’exploration dans le nord-est de l’Atlantique et d’identifier les espèces de labbes (Charadriiformes), pétrels, puffins et océanites (Procellariiformes) présentes dans la zone durant leur migration automnale. Certaines espèces rares telles que le Labbe de McCormick, le Puffin à bec grêle ou encore le Pétrel gongon sont de plus en plus fréquemment observées au Royaume-Unis et en Galice, mais il reste à déterminer si l’Atlantique nord-est constitue un passage migratoire régulier pour ces espèces.

L’expédition d’août 2021, financée en partie par la Fondation d’entreprise Biotope pour la biodiversité, avait pour objectif d’inventorier en voilier la mégafaune marine du talus continental de la mer Celtique, et de mettre un place un protocole permettant d’estimer à long terme l’abondance et l’évolution des effectifs des principales espèces observées dans la zone d’étude.

Les conditions météorologiques n’ont pas permis à l’équipe d’explorer la zone ciblée initialement, c’est-à-dire la partie la plus occidentale de la Zone Économique Exclusive, incluse dans zone Natura 2000 Golfe de Gascogne et Mer Celtique, mais de visiter uniquement la région du talus la plus rapidement accessible depuis la Trinité-sur-Mer.

Néanmoins, cette mission a permis de collecter plus de 1200 observations d’espèces pélagiques telles que les Océanites tempête et de Wilson, les Puffins des Baléares, des Anglais, fuligineux et Grands Puffins, le Fulmar boréal, les trois espèces de labbes ainsi que 4 espèces de cétacés, et d’évaluer plusieurs protocoles de comptage.

Les résultats de cette expédition sont détaillés dans le carnet « France : Suivi à la voile de la mégafaune marine du talus de la mer Celtique », dans lequel le lecteur pourra non seulement découvrir le projet (méthodologie, transects, résultats), mais aussi des résumés de la biologie des principales espèces observées et une réflexion sur la pertinence des protocoles d’observation utilisés.
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