Transport

Assistance à la maitrise d’ouvrage concernant les problématiques faune flore liées au projet de Ligne Grande Vitesse pour le contournement de Nîmes et Montpellier

Le contournement de Nîmes et Montpellier, déclaré d’utilité publique le 16 mai 2005, est destiné au transport de marchandises (fret), et au transport de voyageurs à très grande vitesse. Les fondements du programme dans lequel s’insère le projet de contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier reposent sur la décision du Ministre de l’Équipement du 13 mars 2000.

Ce programme est le suivant :

• au nord : la construction du contournement de Nîmes et Montpellier et ses raccordements au réseau existant ;
• au centre : des travaux de modernisation et d’augmentation de capacité de la ligne actuelle entre Montpellier et Perpignan ;
• au sud : la construction d’une ligne nouvelle mixte entre Perpignan et la frontière espagnole (déclarée d’Utilité Publique le 8 octobre 2001. Les travaux sont achevés et la mise en service en est prévue pour fin 2012).

Ce programme constitue un lien important entre la péninsule ibérique et le reste de l’Europe. Il permet l’augmentation de la capacité de transport ferroviaire de marchandises et la consolidation des services nationaux et internationaux de transport de voyageurs. Le contournement de Nîmes et Montpellier permettra également de libérer des capacités sur l’infrastructure existante, permettant un développement significatif du transport express régional à l’est de Montpellier.

Nos objectifs dans cette mission ont été d’anticiper et d’intégrer l’ensemble des contraintes faune flore dans la conduite du projet, de produire les dossiers réglementaires nécessaires et d’assister notre client dans l’ensemble de ces démarches. Ainsi, nous avons mené les inventaires écologiques, anticipé et élaboré les mesures d’évitement, de réduction et de conservation, produit les dossiers de demande de dérogation CNPN et mis à jour le dossier d’évaluation des incidences Natura 2000.

Déconstruction et construction de barrages sur l’Aisne et la Meuse

Ce projet de déconstruction et de construction de 30 barrages sur l’Aisne et la Meuse s’inscrit dans le programme de Voies navigables de France (VNF) de rénovation des voies d’eau et des ouvrages. Ce qui permet de fiabiliser les niveaux d’eau pour l’ensemble des usages, de contribuer à la réduction de l’impact des faibles crues, d’assurer la conformité des ouvrages aux législations récentes ainsi que l’assurer la continuité écologique et sécurité des ouvrages hydrauliques.

Ce projet inclut, pour chaque ouvrage, la construction de dispositifs de franchissement piscicole. Ensuite, le programme retenu a permis une mutualisation des mesures compensatoires ainsi que de mettre prioritairement en œuvre des opérations favorisant l’amélioration de la fonctionnalité des cours d’eau, des milieux aquatiques, des zones humides et des connectivités transversale et longitudinale. La dernière originalité du programme a été de définir des enveloppes géographiques pré- identifiées appelées « enveloppes de compensation » à l’intérieur desquelles les sites de compensation ont été recherchés sur la base de critères précis.

Dans le cadre des demandes d’autorisation, nous avons accompagné le groupement concessionnaire BAMEO (et EMCC) de 2013 à 2014. Puis de 2015 à 2017 accompagne BAMEO au cours des différentes missions de conception et de suivi des travaux.

Suivi de l’Outarde canepetière (Tetrax tetrax) sur l’aéroport Saint-Exupéry de Lyon

Dans le cadre de son programme de travaux, nous avons accompagné la société des Aéroports de Lyon depuis 2013 pour l’obtention des autorisations réglementaires environnementales, la mise en place et le suivi des mesures de compensation.

Le diagnostic écologique a révélé la présence d’une espèce à très fort enjeu de conservation, l’Outarde canepetière. Sa présence a été confirmée lors des suivis annuels, et un protocole spécifique a été mis en œuvre pour déterminer la présence de l’espèce et son mode d’utilisation du site.

La difficulté était d’adapter les mesures et les suivis aux contraintes spécifiques de l’activité aéroportuaire (accès sécurisé, proximité des pistes, évitement des couloirs de passage des avions…).

Lors des suivis annuels par échantillonnage, l’espèce a été contactée régulièrement sur le site de l’aéroport. Trois années de suite, un dispositif exceptionnel de recherche par transect a été déployé : l’ensemble des prairies de l’aéroport a été parcouru (battue à pied) pour contacter un couple ou un nid mais sans succès. Cependant, l’enjeu de conservation est bien là, arriver à ce que l’Outarde se reproduise sur l’aéroport, la dernière donnée de reproduction avérée datant de 1980 sur le secteur.

Le protocole spécifique développé par Biotope a fait l’objet d’une validation la DREAL, de l’ONCFS et du CSRPN. Il est encadré par un arrêté ministériel.